Des blouses pas si blanches (M6) : le nouveau documentaire choc de Marie Portolano à ne pas louper

Des blouses pas si blanches (M6) : le nouveau documentaire choc de Marie Portolano à ne pas louper

Ce dimanche 5 mai à 23h10, M6 diffuse le puissant documentaire Des blouses pas si blanches. Un film réalisé par Marie Portolano sur les violences sexistes et sexuelles à l'hôpital qui ne laissera pas indifférent.

Mars 2021. Un mois sans doute gravé dans l’esprit de Marie Portolano. La journaliste de sport quittait alors Canal + au profit du Meilleur pâtissier sur M6. Dans le même temps, son ancienne maison diffusait son premier documentaire, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste. Un film puissant, poignant, nécessaire. Essentiel, même. Une claque aussi violente que les réflexions subies par ces femmes journalistes de sport. Marie Portolano était l’une des premières à dénoncer le sexisme dans ce milieu. Surtout, elle a tenté de faire bouger les lignes. Pierre Ménès en a été la victime collatérale. 

Victime d’une humiliation et d’une agression de ce dernier, Marie Portolano avait souhaité lui donner la parole. C’est ce que beaucoup ont retenu de ce documentaire. Pierre Ménès est devenu l’image même de cette violence ordinaire. "Mon but, c’est de dénoncer des pratiques, pas de lancer des attaques ad hominem. Donc ce collègue, qui ne se comportait pas bien avec les femmes, mais qui n’était pas Harvey Weinstein non plus, s’est retrouvé le bouc émissaire de toute une profession. Tous se sont cachés derrière lui, comme si sa punition, à lui, pouvait absoudre toute une institution", déplorait Marie Portolano dans les colonnes du magazine Elle le 7 mars dernier. Pas question de refaire la même erreur.

De quoi parle le nouveau documentaire de Marie Portolano ?

Elle veut dénoncer non pas des individus mais tout un système. Ces attaques auxquelles les femmes font trop souvent face. Et ce, dans tous les milieux. Si, aujourd’hui, c’est le 7e art qui prend la parole sur ce problème de société, Marie Portolano, elle, a mis la lumière sur une autre profession rudement touchée. Deux ans après Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, elle revient avec un nouveau documentaire d’utilité publique. Pour sa deuxième réalisation, c’est dans le milieu hospitalier qu’elle a enquêté. Ce dimanche 5 mai, M6 diffuse à 23h10 Des blouses pas si blanches. Et on vous conseille vivement de le visionner. 

Le #MeTooHôpital provoque un raz-de-marée sur les réseaux sociaux. Alors que l’omerta était totale, la parole se libère. Et les témoignages font froid dans le dos. Huit femmes médecins sur dix affirment avoir été victimes de comportements sexistes. Marie Portolano a donné la parole à plusieurs d'entre elles. On peut citer par exemple, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn qui raconte quatre ans de harcèlement. Réduite à un "fantasme sexuel" par le président de la communauté médicale, Agnès Buzyn a également fait face, du jour au lendemain, à "l’immense agressivité de [ses] collègues" qui ne supportaient pas qu’elle soit hiérarchiquement au-dessus d’eux.

Le témoignage glaçant et révoltant de Marine Lorphelin

Marine Lorphelin, Miss France 2013, y livre également un témoignage à la fois bouleversant et enrageant. "A un moment, on s’est retrouvé au bloc opératoire avec plusieurs étudiants et on nous a proposé de faire un toucher vaginal sur une patiente qui était endormie", révèle la jeune femme encore choquée de cette "agression sexuelle, gratuite, proposée à des étudiants". Et puis, il y a Cassandra. Elle nous plonge au début de ses études lorsqu’elle découvre la vie étudiante. La fête, l’alcool et les abus. Alors qu’elle souhaite devenir présidente d’une association étudiante, elle subi un bizutage glaçant jusqu’au viol et confesse avoir maltraité de la même manière ses prédécesseurs. 

Dans ce documentaire, Marie Portolano donne également voix aux défenseurs de l’esprit carabin. Un son de cloche parfois difficile à comprendre et à entendre mais utile au film. Certes, le milieu hospitalier a toujours eu cette réputation mais il est impossible de rester de marbre face à cette culture du viol décomplexée. La force des témoignages obtenus par Marie Portolano et son co-auteur Grégoire Huet nous ébranle. Leurs mots doivent être entendus. Leurs larmes doivent être vues. Leur carrière de soignants leur a laissé des séquelles… et c’est inacceptable. Les pouvoirs publics doivent en prendre toute l’ampleur. On ne doit plus fermer les yeux sur cette Toute-puissance masculine. 

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